Retourner…
Puis, divinement avertis en rêve de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. (Matthieu 2, 12)
L’épisode des savants venus d’Orient rapporté par Matthieu se termine par le massacre des enfants de Bethléem. Hérode n’a pas supporté que les mages lui jouent la trignolette. On pourrait suspecter qu’en les avertissant de ne pas retourner chez Hérode, Dieu se soit rendu coupable de l’extermination des nouveau-nés. En fait, Dieu ne peut pas être tenu responsable du comportement et des choix humains. En ne retournant pas au palais du roi, les mages ont fait le choix d’écouter leur rêve. Hérode, lui, a fait le choix de se laisser dominer par sa colère et sa fureur. Même si l’intention divine est toujours de promouvoir et de protéger la vie, elle ne peut pas arrêter les intentions nuisibles et meurtrières des humains. Le choix d’écouter Dieu ou sa colère, d’adorer Jésus ou son ego conduit à des effets opposés. En s’inspirant des mages et de leur âme de chercheur, nous éviterons peut-être ces retours en arrière qui sont autant de régressions. « Ne rentrez pas chez vous comme avant, ne vivez pas chez vous comme avant. Changez vos cœurs, chassez vos peurs, vivez en hommes nouveaux ! »[1]
[1] Extrait d’un chant écrit par J. Lesbordes et P. Buchet-Chaste