Méconnaissance

Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière confuse, mais alors ce sera face à face. Aujourd'hui je connais partiellement, mais alors je connaîtrai comme je suis connu. (1 Corinthiens 13, 12)

Le propre de l’humain est l’immaturité. L’inachèvement de l’humanité se reflète dans les divisions, les possessions, les guerres, l’individualisme, etc. Des murs de haine s’élèvent un peu partout et le manque d’unité est évident. Nous ne sommes pas parvenus, loin s’en faut, à cette « voie infiniment supérieure »[1] décrite par l’apôtre. Notre vue est encore et toujours obstruée et confuse. Plus de deux mille ans de christianisme n’y ont rien changé ou si peu… La froideur du monde tend à geler le cœur des humains. Les relations se refroidissent, les fronts se durcissent. On prétend connaître, mais on ne connaît pas encore comme il faut connaître. On s’enfle de l’orgueil dévastateur, mais l’amour seul construit.[2] Et la vraie connaissance c’est aimer Dieu et son prochain comme soi-même.

N’y a-t-il donc aucun espoir ? N’y a-t-il aucun printemps à attendre ? Tout au contraire, l’inachevé doit nous inciter à progresser encore dans la justice, la concorde et l’amour afin que la glace fonde. Car pour celles et ceux qui respectent l’autorité divine et le caractère sacré de la vie, le soleil de la justice se lèvera.[3]

Remettons l’ouvrage sur le métier en vue de l’accomplissement, où ce qui est partiel, inachevé sera aboli. Continuons la construction du corps de Christ, « jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état de l'homme adulte, à la mesure de la stature parfaite du Christ. »[4]

« La vie est unité organique, unité de conscience, unité corporelle. Et l’homme ne peut vivre qu’au sein d’une humanité unie. » (Eberhard Arnold)


[1] 1 Corinthiens 12, 31

[2] 1 Corinthiens 8, 1b-3

[3] Malachie 3, 20

[4] Ephésiens 4, 13

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