Le pouvoir des fleurs
En effet, il est notre paix, lui qui des deux groupes n’en a fait qu’un et qui a renversé le mur qui les séparait, la haine. (Ephésiens 2, 14)
Une guirlande de fleurs plutôt qu’un mur de pierre…
Dans sa célèbre chanson Le pouvoir des fleurs, Laurent Voulzy chantait : « …on avait des projets pour la Terre… Faire tomber les barrières, les murs… Imagine notre espoir. On laissait nos cœurs au pouvoir des fleurs. Jasmin, Lilas, c’étaient nos divisions, nos soldats pour changer tout ça. Changer le monde, changer les choses avec des bouquets de roses. Changer les femmes, changer les hommes avec des géraniums. Changer les âmes, changer les cœurs avec des bouquets de fleurs. La guerre au vent, l’amour devant grâce à des fleurs des champs. »
On objectera peut-être que la rengaine est bien jolie mais tellement naïve ! La réalité nous le rappelle malheureusement trop souvent. Les murs de séparation et l’hostilité sont encore bien présents…
Entre 740 et 700 av. J.-C., les peuples d’Israël et de Juda traversent une période de guerre. Des villes comme Damas sont détruites par l’envahisseur. D’autres comme Samarie sont assiégées et finissent par tomber. Les populations sont contraintes à l’exil. Pourtant, dans ce contexte, une parole prophétique raisonne : « Le désert et le pays desséché s’égayeront ; la plaine aride tressaillira d’allégresse et fleurira comme le narcisse ; elle se couvrira de fleurs et tressaillira avec chants d’allégresse et cris de joie. »[1]
Le pouvoir des fleurs existe. Qui le croira encore ? Il ne s’agit pas d’une ritournelle idiote. Cette parole est devenue un homme et elle a fait sa demeure parmi nous. Elle a le pouvoir de nous réveiller de la mort et de réunir deux entités opposées en renversant le mur qui les sépare. C’est le don de Dieu en Jésus-Christ. En lui, il a « créé, avec les deux, un seul homme nouveau, en faisant la paix et pour réconcilier avec Dieu les deux en un seul corps, par la croix, en tuant par elle l’hostilité. »[2]
[1] Esaïe 35, 1-2
[2] Ephésiens 2, 15b-16
