Équité, fidélité et modestie

« Apprenez à faire le bien, préoccupez-vous du droit des gens, tirez d'affaire l'opprimé, rendez justice à l'orphelin, défendez la cause de la veuve. » (Esaïe 1, 17)

À tous les échelons du pouvoir, il se trouve des personnes qui cherchent à faire le bien, se préoccupent de justice sociale, de commerce équitable et défendent la cause des plus vulnérables de la société ! Mais pas que…

Le livre du prophète Esaïe s’ouvre sur le procès et la mise en accusation d’un peuple coupable, chargé de crimes, une descendance de malfaiteurs et de gens corrompus.[1] Le verdict est sans appel : « Ton argent se réduit à des scories, ton bon vin est coupé avec de l’eau. …Tous aiment les pots-de-vin, ils recherchent des récompenses, …ils sont sourds à la plainte de la veuve. »[2]

Le jugement est d’autant plus sévère que Dieu ne s’adresse pas à n’importe qui. Il est ici question d’Israël, le peuple de l’alliance, une nation mise à part et destinée à être comme une lumière des nations, afin que le salut de Dieu soit présent jusqu’à l’extrémité de la terre.[3] Et le salut de Dieu comprend l’instauration de l’équité, l’exercice de la miséricorde et la pratique de la fidélité.[4]

L’admonestation est cinglante : Dieu n’a rien à faire d’une religion qui consiste à rendre un culte, à prier, à célébrer des fêtes et à offrir des sacrifices pour expier nos fautes[5] si notre pratique, nos comportements, nos actions politiques et citoyennes ne sont pas équitables et humaines.

Et la parole du prophète Michée engage cette fois tous les humains autant que nous sommes : « Il [le SEIGNEUR] t'a fait connaître, ô humain, ce qui est bon ; et qu'est-ce que le SEIGNEUR réclame de toi, si ce n'est que tu agisses selon l'équité, que tu aimes la fidélité, et que tu marches modestement avec ton Dieu ? »[6]


[1] Esaïe 1, 4

[2] Esaïe 1, 21

[3] Esaïe 49, 6

[4] Matthieu 23, 13-28

[5] Esaïe 1, 11-17

[6] Michée 6, 8

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