Au bord du chemin…

« Comme Jésus était près de Jéricho, un aveugle était assis au bord du chemin et mendiait. » (Luc 18, 35)

Marchant le long du chemin, nous croisons une dame du village avec son chien. Arrivés à la hauteur de ce dernier, nous sommes étonnés par son attitude. Il attend sagement au bord du chemin sa maîtresse qui arrive derrière lui. En nous rapprochant du chien, celui-ci ne bronche pas et fait mine de rien. Il ne vient même pas nous sentir. Quelques mètres plus loin, nous saluons la propriétaire de l’animal et engageons la conversation avec elle : « Qu’il est bien éduqué ! » faisons-nous remarquer. C’est alors qu’elle nous explique que son chien est devenu aveugle et qu’il reste couché la plupart du temps. Il est affaibli et n’a plus beaucoup d’appétit.

En entendant nos voix et la conversation avec sa maîtresse, le chien s’est approché et est venu nous renifler. Il s’était remis en mouvement et il nous tournait autour manifestant sa satisfaction pour cette rencontre.

Dans l’évangile, l’aveugle de Jéricho était lui aussi assis au bord du chemin. En entendant une foule en mouvement, il demande ce qui se passe. De pauvre mendiant presque invisible qu’il était, il devient soudain cet homme debout qui crie : « Jésus, Fils de David, aie compassion de moi ! » Et même ceux qui le rabrouent pour le faire taire n’y peuvent rien. Il crie d’autant plus : « Fils de David, aie compassion de moi ! »

Et Jésus s’arrête, ordonne qu’on lui amène l’aveugle et lui demande : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? »

Jésus-Christ ne passe pas outre la souffrance et les cris de la fragilité humaine. C’est justement pour la rencontrer et la remettre debout qu’il est venu.

Voir, entendre, sentir et surtout compatir. Nous avons aussi la possibilité de percevoir à travers la fragilité de la vie, la grandeur d’un Dieu qui vient pour écouter, s’arrêter, parler et relever le faible.

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