Bienveillance divine
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix pour ses bien-aimés. » (Luc 2, 14)
Comment croire en un Dieu bienveillant dans un monde où les violences, les abus de toutes sortes, les catastrophes et la folie des hommes détruisent et piétinent la dignité, la justice, l’équité et l’environnement ?
« Le cœur transi par la noirceur qui défait le monde, on vit aujourd’hui sous les décombres de l’espérance. »[1]
Il y a comme une étrange urgence de renouer avec une parole venue se faire entendre il y a longtemps déjà en Judée. Elle annonce au cœur de la nuit l’abaissement de ce Dieu qui ne se désintéresse pas d’une humanité plongée dans l’obscurité. La bienveillance divine est venue habiter parmi nous. La paix est possible sur la terre. Le Sauveur né à Bethléem en a tracé le chemin.
Aujourd’hui encore « Dieu se lève parmi nous. »[2] La bienveillance se donne comme une semence jetée en terre. Elle est semée dans nos cœurs, à nous ses bien-aimés. En rencontrant une bonne terre, autrement dit des individus souples et disposés à se laisser retourner, la graine de la bienveillance divine peut à elle seule produire beaucoup d’autres semences qui à leur tour en porteront de nombreuses autres. De quoi produire une belle récolte de paix sur la terre !
Et le poème se poursuit :
« La nuit déchirée, le désert visité et la lumière qui se fait enfant… Une parole est née à l’aplomb des ténèbres, douce et tenace comme une offrande de paix à verser par nos mains sur la paille quotidienne. »
[1] Carrillo Francine, A fleur de visage, Éditions Ouvertures, 2005, p. 72
[2] Glorious, Emmanuel, Paroles & Musique : Thomas Pouzin & Benjamin Pouzin