C’est mon corps…

« Pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain ; après avoir prononcé la bénédiction, il le rompit et le donna aux disciples en disant : Prenez, mangez ; c’est mon corps. » (Matthieu 26, 26)

« Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. » La première demande de la prière du « Notre Père », nous apprend à nous focaliser sur le présent de nos vies. Cette prière pour aujourd’hui correspond au besoin quotidien de pain physique et spirituel.

Jésus-Christ se révèle comme le pain vivant descendu du ciel[1]. Le Christ s’offre à nous comme nourriture pour notre quotidien. En effet, la chose ultime et centrale de la vie de Jésus, c’est de donner sa vie pour les autres, de donner son temps, son énergie, son amour pour donner la vie aux autres.[2]

Le Christ nous tend sa vie et dit : « Prenez. » Se saisir de son corps, c’est prendre toute la personne du Christ, son humanité comme sa divinité. C’est accueillir cette façon d’être au monde que Jésus incarne. « Prenez, mangez. » Se nourrir du Christ, c’est l’assimiler en nous-mêmes comme le pain qui nous fortifie. Manger ses paroles, son enseignement, sa connaissance et sa pratique de l’amour de Dieu.

Le Christ se propose comme le chemin de la vie, un chemin sur lequel il nous invite à avancer. Il ne donne pas son corps, sa personne pour que nous la gardions comme objet d’adoration. Il nous donne sa vie pour que nous la prenions, pour que nous vivions de cette qualité d’être qui était la sienne et qu’il nous offre.[3]

En absorbant quotidiennement ce délicieux Pain de vie, cette qualité du don de notre vie aux autres va peu à peu se déployer en nous et l’amour du Christ viendra nous remplir dans la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, jusqu’à toute la plénitude de Dieu.[4]

[1] Jean 6. 51

[2] Marc Pernot

[3] ibid.

[4] Ephésiens 3. 17-19

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