Douce humilité

« Prenez sur vous mon joug et laissez-moi vous instruire, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour tout votre être. » (Matthieu 11, 29)

« Un peu de douceur dans ce monde de brutes. »

Cette expression reflète une aspiration humaine profonde. Semblable à un soupir, elle traverse les êtres affectés par la dureté, la cruauté et le refus de croire à la bienveillance et à l’amour. Et « dans une période où l’inhumain reprend le dessus sur l’humain »[1], ce besoin de douceur et de légèreté est particulièrement prégnant.

Pourtant, on peut se bercer d’illusions en cherchant la douceur et la légèreté dans la fuite d’un quotidien devenu trop lourd ou le repli sur soi pour sortir de ce monde de brutes.

La révélation que donne Jésus-Christ est celle d’un Père très aimant pour chacun de ses enfants, ses tout-petits qui dépendent de la bonté de ceux qui les élèvent. Se savoir aimé allège la charge d’être humain. L’amour du Père lui donne de porter le joug de son humanité vaillamment et joyeusement.

C’est cela prendre le joug de Jésus et se laisser instruire par son humanité habitée par le divin. La douce humilité du cœur de Jésus est le chemin de la spiritualité chrétienne. Elle est invitation à nous déplacer vers Celui qui donne le repos d’un enfant qui expérimente l’attention bienveillante et l’éducation positive de ses parents.

« Venez à moi vous tous qui êtes fatigués de porter un lourd fardeau et je vous donnerai le repos. »[2] 

[1] Georges Nivat, ancien professeur à l’Université de Genève et spécialiste du monde russe.

[2] Matthieu 11, 28

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