Extinction? Restez éveillés!

L’herbe se dessèche, la fleur se fane ; mais la parole de notre Dieu subsistera toujours. (Esaïe 40, 8)

On parle aujourd’hui d’extinction de masse, d’effondrements environnementaux et sociétaux, de disparition d’espèces animales. Si les signes annonciateurs sont inquiétants, l’anxiété et la dépression que cela peut entrainer ne sont pas une fatalité. Sans chercher à minimiser l’impact et la difficulté des évènements qui vont survenir, il n’est sans doute pas vain de méditer en se souvenant que tout passe… et que « le sort des humains ressemble à celui de l’herbe… »

Toutefois, cela n’enlève rien à la responsabilité humaine et à l’exigence de rester éveillé ! C’est précisément ce que Jésus recommandait à ses contemporains qui se trouvaient au crépuscule d’un monde et de l’effondrement d’un système religieux avec la destruction du Temple. « Restez éveillés, car vous ne savez pas quand ce sera le moment. »[1]

Les prédictions catastrophistes et le discours apocalyptique de Jésus ne visaient pas à faire peur. Au contraire, il encourageait les siens à voir dans ces évènements non pas la fin de l’histoire mais un printemps annonciateur d’une nouvelle saison. « Laissez-vous instruire par la parabole tirée du figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que les feuilles poussent, vous savez que l'été est proche. »[2]   

Si l’avenir de notre bonne vieille planète n’est pas reluisant et que les grands de ce monde se retrouvent à son chevet, veillons et prions. L’imprévisibilité de la venue du Fils de l’homme est à attendre comme un printemps nouveau. Ce n’est pas la première fois de l’histoire qu’un monde passe. Mais comme lors de la première destruction du Temple et l’exil brutal du peuple de Jérusalem, écoutons la parole de Dieu qui subsistera toujours : « Consolez, consolez mon peuple. Dans le désert, ouvrez le chemin au Seigneur… »[3] Le Christ vient…

[1] Marc 13, 33

[2] ibid. v. 28

[3] Esaïe 40, 1 & 3