Fraîches rosées
« Que mes instructions se répandent comme la pluie ; que ma parole tombe comme la rosée, comme une averse sur le gazon, comme une ondée sur l’herbe. » (Deutéronome 32, 2)
À la fin de sa vie, Moïse prononça les paroles d’un chant en présence de toute l’assemblée d’Israël. Comme ailleurs dans la Bible, la Parole ou les instructions divines y sont comparées à la pluie et à la rosée qui humidifie la terre et fait pousser l’herbe.
Les effets délétères de la sécheresse sont particulièrement visibles dans les pâturages de nos contrées cette année. Les prairies d’habitude bien vertes ont fait place à l’ocre et au jaune. L’herbe nourricière vient à manquer et l’effet en cascade du manque d’eau risque d’avoir de sévères conséquences.
En transposant cela sur le plan de la vie spirituelle, la Parole de Dieu agit de la même manière qu’une averse. Son pouvoir régénérant et fertilisant est impressionnant. L’absence de cet apport se traduit par une aridité néfaste à l’être intérieur.
Moïse a traversé et erré dans le désert à la tête d’un peuple récalcitrant pendant quarante ans. Lui, l’ami de Dieu, a su s’abreuver des fraîches rosées des bontés divines et de ces paroles qui produisent la vie. Il a connu comment le Seigneur prenait soin et conduisait le peuple qu’Il avait engendré. Il a aussi constaté que dans la facilité, le peuple reput oubliait son Dieu délaissant la Source de vie pour la futilité des idoles.
Revenir à la Parole qui donne la Vie avec humilité en acceptant d’être vulnérable et responsable permet de profiter pleinement de l’humidité d’une ondée bienfaisante.