Gagner à tout prix…

L’amour est patient... (1 Corinthiens 13, 4)

Prendre le temps d’admirer simplement, posément sans aucune pression de temps ou de résultat… Voilà qui peut sembler improductif voire futile. Pourtant, la contemplation et l’émerveillement sont des dimensions essentielles à la vie. Loin de toute préoccupation de performance, l’Amour véritable ressemble à une infusion qui réclame du temps pour déployer tout son effet.

À l’heure où les exploits des sportifs et des médaillés olympiques font vibrer notre pays et l’ensemble de la planète, rappelons-nous que l’Amour prend son temps. Il est patient et sait attendre.

L’évangile n’est pas une performance, mais une grâce. Il ne vise pas à susciter une passion passagère, mais un cheminement en profondeur. Les pertes (aussi de temps !) ne sont donc plus perçues comme une défaite mais comme un gain.

Réussir dans la vie tout comme en sport est bien souvent synonyme de convoitise, de prétention et d’égoïsme. Mais réussir sa vie est une autre chose. Celui qui cherchera à gagner sa vie, la perdra, disait Jésus[1]. Et celui qui pense gagner le monde entier, risque bien de se perdre ou de se ruiner lui-même[2].

Les ambitions personnelles peuvent conduire à la ruine et à la perte de sens. L’Amour quant à lui nous apprend patiemment la bonté, la justice et la vérité. Il permet de tout pardonner, de croire en toutes circonstances, d’espérer en tout le monde et de persévérer dans l’adversité.

Telle une chaîne de montagnes millénaires, l’Amour a pris son temps. En Jésus-Christ, il s’est dévoilé et il se donne à suivre. Engagé dans cette course, l’un de ses apôtres écrivait : « Mais oui, je considère que tout est perte en regard de ce bien suprême qu’est la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. À cause de lui j’ai tout perdu, et je considère tout cela comme ordures afin de gagner Christ. »[3]


[1] Luc 17, 33

[2] Luc 9, 25

[3] Philippiens 3, 8

Précédent
Précédent

Une porte ouverte

Suivant
Suivant

Partir…