Le poids du vent

« Quand il détermina le poids du vent et qu’il fixa la mesure des eaux... » (Job 28, 25)

On mesure tant de choses aujourd’hui qu’on peut facilement céder à l’illusion que le progrès technologique permettra de résoudre tous nos problèmes. Certains confondent encore la production de richesse et la prospérité économique avec le développement humain et l’essor d’une société plus vivable, juste et équitable.

Dans le parcours de Job, homme riche et prospère qui a tout perdu, se pose à un moment donné cette question essentielle : « Mais la sagesse, d’où vient-elle ? Où est donc le lieu de l’intelligence ? »[1] Les pertes et la souffrance injuste mettent en lumière un clivage entre le prétendu savoir des hommes de pouvoir et une sagesse qui reste à découvrir.

« L’amour ne s’achète pas. La sagesse, de même, résiste à l’argent. »[2] Effectivement, la sagesse de l’amour se trouve ailleurs. « Nous trouvons la sagesse et la vie en abondance dans le sein de Dieu, dans le renoncement au mal, dans la recherche du Royaume de Dieu et de sa justice comme dira Jésus.[3]

Job conclut avec cette maxime : « La crainte du Seigneur, voilà la sagesse ! S’écarter du mal, c’est là l’intelligence ! » Nos choix éthiques déterminent nos actes. C’est l’amour de Dieu révélé en Jésus, le Christ, qui est venu pour servir et non pour être servi[4] qui « donne la vraie connaissance, celle qui permet de vivre. »

[1] Job 28, 12&20

[2] Frédéric de Coninck, Sur les routes d’une sagesse nouvelle. Le livre de Job, éditions Emmaüs, 1999

[3] Matthieu 6, 33

[4] Matthieu 20, 28

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