Pluie battante

« Car tu as été une forteresse pour le faible, une forteresse pour le pauvre dans la détresse, un abri contre l’averse violente, un ombrage contre la chaleur ; car le souffle des brutes est comme la pluie battant un mur. » (Esaïe 25, 4)

Orage violent, chaleur étouffante, pluie battante, les phénomènes climatiques extrêmes poussent l’humain à s’adapter et à se protéger, sans toujours y parvenir. La conscience de notre fragilité est capitale. « Cette vulnérabilité est une bonne occasion d’arrêter de penser que nous pouvons dominer les éléments… Cette vulnérabilité peut nous ouvrir aux autres et à Dieu. »[1]

Face à la crise climatique, aux tensions géopolitiques, aux crises financières, matérielles et sociales qui se présentent à l’horizon, nous devons changer de logiciel, changer notre manière de penser et de vivre, revoir nos priorités.

L’Église a un rôle à jouer pour autant qu’elle ne s’enferme pas dans de fausses forteresses. « Les Églises pourraient (devraient) être une ressource majeure pour retrouver un usage moins brutal de la création. » L’entraide, la solidarité, le partage, la sobriété, les dimensions collective et locale sont des éléments déterminants pour la transition en cours.

Le prophète Esaïe écrivait lui aussi à la fin d’un monde. « La terre se fissure, la terre craque, la terre vacille, la terre titube comme titube l’ivrogne, elle est branlante comme une cabane. »[2] Il discerne toutefois l’action de Celui qui est en tout temps une forteresse pour le faible. Il souligne là encore la force du collectif : « Nous avons… » ; « nous espérons… » La collaboration et la cohésion sont une vraie forteresse. Les nuages noirs qui s’amoncellent doivent nous pousser à agir ensemble autrement.

[1] Interview de Frédéric de Coninck sous www.lafree.info/info/

[2] Esaïe 24, 19

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