Prédateurs ?

« Leurs chevaux sont plus rapides que les léopards, plus agiles que les loups qui chassent le soir. Arrivant de loin, leurs cavaliers bondissent, ils volent comme l’aigle sur sa proie. » (Habacuc 1, 8)

Le monde animal nous offre une palette étonnante d’espèces aussi différentes qu’insolites. Les grands prédateurs sont la plupart doués d’une rapidité et d’une agilité hors normes. Les léopards, les loups et autres aigles cités par le prophète Habacuc dans son livre, illustrent la rapidité et la force de frappe de l’armée babylonienne qui est en train de se déployer dans tout le Moyen-Orient. Ses soldats sèment la violence et regardent avec avidité devant eux.

Au milieu des complaintes du prophète et de ses questions (« Jusqu’à quand, Seigneur, vais-je t’appeler au secours sans que tu m’écoutes ? Pourquoi me fais-tu voir tant d’injustice ? Comment peux-tu accepter d’être spectateur du malheur ? »[1]), la réponse de Dieu est déconcertante : « Celui qui est gonflé d’orgueil ignore la droiture, mais le juste vit par sa fidélité. »[2]

En période de crise, le livre d’Habacuc nous rappelle que la vie est promise au juste, alors que l’oppresseur recevra son châtiment. Quoiqu’il arrive le dernier mot appartient à Dieu et non pas aux forces de destruction. La fidélité et la foi du juste est la meilleure arme défensive qui soit. Elle est semblable à la coquille qui protège l’escargot des prédateurs.

« Heureux ceux qui ont faim et soif d’un monde juste, car ils seront comblés ! »[3]

[1] Habacuc 1, 1-3

[2] Habacuc 2, 4

[3] Matthieu 5, 6

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