Richesse et pauvreté
« Que le frère ou la sœur qui est pauvre soit fier parce que Dieu l’élève et que le frère ou la sœur qui est riche soit fier parce que Dieu l’abaisse. La personne riche passera comme la fleur des champs. » (Jacques 1, 9-10)
Dans nos contrées, ce printemps nous a gratifiés d’une floraison exceptionnellement riche. La beauté des prairies fleuries est un ravissement pour nos yeux et nos cœurs. La prospérité de la nature et des végétaux en fleur est aussi une illustration de la générosité divine.
Jacques, le frère de Jésus, dans son épitre atypique, compare les riches à des fleurs des champs. Comme elles, ils vont finir par se flétrir dans leurs entreprises et tomber. Malgré tout son éclat, la fleur est fragile. La richesse et les biens sont des valeurs éphémères.
Mais comme si cela ne suffisait pas, Jacques « remet la compresse » à plusieurs reprises dans sa lettre en fustigeant l’arrogance des riches et la déférence dont ils bénéficient.[1] En effet, la richesse corrompt et entraîne les nantis à abuser de leur pouvoir, à mépriser les pauvres, à prétendre pouvoir disposer de l’existence et de tout ce qui les entoure pour leur seul profit.
Car si la beauté et la richesse d’une fleur sont un cadeau du Créateur, toutes nos possessions et nos biens sont eux aussi destinés à faire du bien aux autres. « Si donc quelqu’un sait faire le bien et ne le fait pas, c’est un péché pour lui. »[2]
De manière très concrète et pratique, Jacques nous interpelle quant à notre manière de vivre notre foi ! Et celle-ci concerne précisément la façon dont nous gérons notre richesse. Et comme le note malicieusement Marc Lüthi dans son commentaire, « nous sommes tous le riche de quelqu’un, ne l’oublions pas ! »
[1] Jacques 2, 1-7 et 4, 13-17
[2] Jacques 4, 17