Soigné par les chiens…

IMG_0684.JPG

Un pauvre, appelé Lazare, est couché devant la porte du riche. Il est couvert de plaies. Il a très envie de manger ce qui tombe de la table du riche. Mais ce sont plutôt les chiens qui viennent lécher ses plaies. (Luc 16, 20-21)

Cette injustice est révoltante. Pourtant, il se pourrait qu’elle se passe à nos portes...  

L’histoire (ou la fable) du riche et de Lazare racontée par Jésus n’a rien perdu de son acuité. Cette parabole est surprenante. L’évocation de la vie après la mort, la corrélation entre l’ici et le maintenant et l’au-delà sont singulières. Le mépris du riche envers le pauvre Lazare induit un renversement des situations. Cela a vocation, non pas de renseigner sur l’au-delà ou de faire peur, mais de réveiller les consciences des vivants. L’heure de vérité viendra un jour…

Il est désastreux d’ignorer impunément la misère de son semblable et de ne penser qu’à son propre bonheur égoïste. Les béatitudes[1], autres paroles renversantes du Christ, proposent une mise en route vers un bonheur éternel.

Dieu est toujours le « refuge du pauvre », comme en attestent les Écritures anciennes auxquelles se réfère Jésus. Par contre celui qui vit dans le luxe et la surabondance en dédaignant le pauvre se coupe assurément de la promesse d’une vie abondante.

La parole du patriarche Abraham à l’homme riche est un rappel terrible : « souviens-toi que tu as reçu ton bien durant ta vie et qu'au lieu de cela Lazare, lui, a eu le mal ; maintenant, ici, il est consolé, tandis que toi, tu souffres. »[2] Il est ridicule et indécent d’abandonner les pauvres au soin des chiens.

 


[1] Matthieu 5, 1-16

[2] Luc 16, 25

Précédent
Précédent

Science en question

Suivant
Suivant

Rencontre essentielle