Stratus persistant

« On regardera vers la terre et voici : ténèbres et détresse, et la lumière sera obscurcie par un épais brouillard. » (Esaïe 5, 30)

Les stratus de ces dernières semaines n’ont laissé que peu de place voire aucune place aux rayons du soleil. La clarté de l’étoile du système solaire était obstruée par des nuages. Selon leur densité et leur persistance, ceux-ci peuvent ainsi plonger la terre habitée dans les ténèbres.

En regardant l’état de la planète, du monde et de ses habitants c’est aussi ce que l’on peut voir : un épais brouillard obscurcissant la lumière. A l’image des nuages, le mal, la désunion, la rupture qui affecte les humains produit ténèbres et détresse, injustice et violence.

Le constat est sans appel. Mais contre toute attente, le Seigneur de l’univers appelle précisément un humain perdu, un habitant de cette terre obscurcis, résident d’un « peuple aux lèvres impures »[1] pour être le porteur d’un message extraordinaire. Et voici le signe : une jeune femme est enceinte ; elle met au monde un fils ; elle le nomme Emmanuel, « Dieu avec nous »[2].

Et ce fils d’homme deviendra l’antidote à l’épais brouillard du péché qui entrave la lumière. Jésus-Christ est la lumière du monde et « le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre, une lumière a resplendi. »[3]

Ne laissons pas les nuages du monde qui s’amoncellent obscurcir le feu de l’amitié que le Christ est venu allumer sur terre. Et même si nous soupirons comme Esaïe, « Jusques à quand, Seigneur ? »[4], continuons d’agir dans ce monde comme des enfants de lumière !

[1] Esaïe 6, 5

[2] Esaïe 7, 14

[3] Esaïe 9, 1

[4] Esaïe 6, 11