Viens par ton feu !
Il vient, notre Dieu, il ne garde pas le silence ; devant lui c’est un feu dévorant, autour de lui une violente tempête. (Psaume 50, 3)
Le feu est redouté autant qu’il fascine. De l’incendie qui détruit nos habitations et nos édifices, aux feux de forêt qui menacent la vie sur terre, en passant par le foyer qui réchauffe, purifie et permet de cuire les aliments, la panoplie de la puissance du feu impressionne. Sa domestication par « l’homme des cavernes » fut d’ailleurs un progrès majeur dans l’évolution humaine.
Dans la Bible, le feu est symbole de jugement et de purification, mais aussi de la présence de Dieu. La symbolique du feu est donc aussi positive. Si le jugement divin a longtemps été compris comme essentiellement menaçant et terrifiant, étant associé aux peurs ancestrales, la venue de Jésus, le Christ, démontre le Dieu Sauveur et Père aimant. Est-ce à dire que l’idée de jugement ait disparu ? Heureusement, non !
Car le rejet de la confiance dans le Fils de l’homme et Fils de Dieu, c’est-à-dire en l’humanité créée en image de Dieu et destinée à recevoir le feu divin de l’Esprit implique forcément le jugement.[1] Toute action, geste ou parole qui déshumanise est vouée au feu purificateur du jugement.
L’eau et le feu sont deux éléments purificateurs dont la symbolique se retrouve dans l’Évangile. Jean-Baptiste disait : « Moi, je vous baptise dans l'eau, pour un changement radical ; mais celui qui vient derrière moi est plus puissant que moi... Lui vous baptisera dans l'Esprit saint et le feu. »[2] L’un ne va pas sans l’autre. Transformation intérieure et feu de l’Esprit rend à notre humanité son humilité à la ressemblance du Fils de Dieu qui est amour et vérité, justice et paix.
[1] Jean 3, 18
[2] Matthieu 3, 11