Voyager léger

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Ne prenez ni or, ni argent, ni monnaie dans vos ceintures, ni sac de voyage, ni deux chemises, ni sandales, ni bâton, car l’ouvrier mérite sa nourriture. (Matthieu 10, 9-10)

Quelle inconscience ? Partir en voyage sans argent ou carte de crédit, sans valises ni habits de rechange dénote d’une légèreté qu’on jugerait volontiers de coupable. Sauf que dans ce cas, le caractère prioritaire de la mission et la tâche qui y est associée relève d’une proclamation détonante : « Le royaume des cieux est proche. »

À cette période de l’année, voyage rime principalement avec vacances et farniente. Le besoin de dépaysement, de faire une coupure est conforme aussi à une logique de désencombrement. L’empressement et l’excitation qui précèdent le départ peuvent faire oublier tant de choses !

L’ordre de mission de Jésus à ses disciples a quelque chose de commun avec cette situation. La bonne nouvelle du royaume de paix, de justice et d’amour tout proche, relègue bien des choses au second plan. Les disciples de Jésus voyagent léger car les actes et les paroles qui les accompagnent suffisent amplement. Ce qu’ils ont reçu gratuitement, il le partage gratuitement (v. 8). Et la mission de paix qu’ils accomplissent recevra une récompense.

Partir et voyager léger, comme un ouvrier dont la seule richesse est de s’approcher d’autrui et de rendre proche de ceux qu’il rencontre la paix, la libération, la guérison et l’amour de Jésus-Christ. Y a-t-il plus beau bagage de voyage que celui-là ?

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